LES MOYENS D'UNE
REVITALISATION :
L'intervention des pouvoirs publics :
a ) de la loi Royer de 1973 à la
loi Doubin de 1990 :
La loi Royer de 1973, est à l'origine du
renouvellement du tissu commercial des années 1970. L'arsenal
juridique des C.D.U.C. a certainement favorisé la stabilisation
du commerce traditionnel isolé de centre-ville, souvent en très
grande difficulté économique, et a permis ainsi une nécessaire
adaptation.
Après la "pause" des grandes
surfaces pour un an décrétée par le premier gouvernement
socialiste en 1981, la loi Doubin du 1990 modifie la loi Royer en
élargissant son champ d'application aux magasins qui font partie
d'un ensemble commercial.
b ) de la loi Sapin de 1993 au plan
Juppé de 1996 :
Malgré la loi Sapin en 1993 et la création
des C.D.E.C. et de la C.N.E.C., le paysage commercial reste
dominé par la grande distribution et son cortège impressionnant
d' abus. En 1996, la loi Raffarin modifie le rapport de force
défavorable aux P.M.E. et décide de "moraliser la
concurrence" par différents dispositifs. La loi Galland
aggrave les sanctions en cas d'entrave à la concurrence et
précise les exceptions d'alignement.
Par ailleurs, l'idée d'un abaissement des
seuils d'autorisation préalable arrive bien tard alors que les
grands distributeurs sont installés nimporte où et
défigurent les villes depuis 20 ans.
L'urbanisme, un moyens pour rendre les
centres-villes plus attractifs :
a ) créer un flux de consommateurs
de la périphérie vers le centre :
Pour rendre les centres-villes plus attractifs,
il faut faciliter l'accès au centre par l'ouverture de
"pénétrantes" ou de pistes cyclables ainsi que par la
mise en service de modes de transport en site propre et faciliter
la circulation.
Encore faut-il attirer le consommateur par la
construction d' ensembles commerciaux proposant des produits
diversifiés ainsi que des lieux de loisirs et des lieux de vie
chaleureux.
Un établissement de reconstruction des espaces
commerciaux devrait être créer afin de réhabiliter les friches
commerciales des grands ensembles urbains.
b ) multiplier l'offre spécifique
du centre-ville :
De même il est nécessaire d'équilibrer
l'offre commerciale entre centre et périphérie par la
diversification du commerce de centre-ville et par des animations
temporaires ou permanentes et par l'installation d'équipements
de loisirs et de culture ou par l'ouverture de zones piétonnes
et de parkings.
c ) maintenir en centre-ville la
population locale :
Conserver la population locale et éviter
l'évasion du centre vers la périphérie est un autre axe de
réflexion à développer. Ainsi, il devient important de sauver
des emplois en centre-ville pour conforter un potentiel
économique et un équilibre social. On peut aussi imaginer
maintenir des habitants par la réhabilitation des logements des
centres-villes et par des aménagements de qualité du cadre de
vie.
Le commerce un moyen pour rendre la
banlieue plus vivable :
a ) rétablir un commerce de
proximité :
Ainsi, 38 sites sont retenus comme "zones
franches" urbaines dans les quartiers en difficulté. Il
faut développer "un nouvel urbanisme" en "rupture
avec les constructions des années 60" déclare le chef de l'État, qui espère voir
se développer des commerces et des
services de proximité à forte activité en main d'oeuvre.
Certes, peut-être est-ce la solution pour redonner vie aux
banlieues, si ces mesures sont associées à l'amélioration de
la vie quotidienne des quartiers.
b ) améliorer les centres
commerciaux :
Quelques pistes de réflexion sont déjà
ouvertes, comme l'idée de créer une ambiance de centre-ville à
l'intérieur des centres commerciaux. D'autres proposent de mieux
intégrer les habitants des cités à la vie des centres
commerciaux par l'obligation d'employer des habitants du
quartier. Il est souhaitable de renforcer les mécanismes de
coopération intercommunale afin de développer des schémas
d'urbanisme commercial sur plusieurs communes. Toutefois, rien ne
sera possible sans développer d'autres activités ni sans
rechercher l'implication dans la vie de la cité des grands
distributeurs.
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