LES STRATÉGIES DES
DISTRIBUTEURS EN MATIÈRE DE MARQUE :
La promotion des produits
"premiers prix" :
a) les produits premiers prix dans
l'assortiment des G.M.S :
Les grandes et moyennes surfaces
s'intéresseront tardivement à la notion des produits premiers
prix. Généralement, la stratégie des grands distributeurs est
d'étoffer leur offre vers le bas pour contrecarrer le
phénomène du hard discount. Dans cette stratégie le produit
premier prix joue le rôle du produit d'appel dans l'assortiment
du distributeur.
La deuxième réplique des G.M.S consistera à
développer des magasins au concept du hard-discount (Ed
l'épicier et Europa Discount appartiennent à une filiale de
Carrefour).
b) les produits premiers prix dans
les magasin de hard discount :
Pour répondre à l'évolution des comportement
des consommateurs, de très nombreux magasins de hard discount s'ouvrent à partir des années 1990.
Il s'agit pour les différentes enseignes
françaises et étrangères d'une véritable stratégie de
pénétration. La philosophie de ces magasins est très
différente de celle des G.M.S. puisqu'ils proposent uniquement
des produits premiers prix.
La promotion des produits de MDD :
a) la stratégie d'imitation
"me-too product" :
Avec les années 80, les distributeurs
développent la stratégie "me-too product" pour
fidéliser leur clientèle, avec une stratégie d'imitation du
nom et de l'emballage des produits de MDF.
On note cependant une certaine confusion dans
l'esprit du consommateur entre produit premier prix et MDD.
Aussi, nombreux sont désormais les distributeurs, qui
abandonnent la stratégie "me-too product", qui
innovent et signent leurs marques propres.
b) la place des MDD dans les
linéaires:
Les MDD occupent maintenant les meilleures
places des linéaires de la grande distribution à côté des
MDF. Elles sont chargées de fidéliser la clientèle et
d'accroître la marge.
Elles jouxtent les produits premiers prix dont
la mission est de lutter contre la concurrence du hard discount.
La promotion des produits de MDF :
a) le développement des réseaux
de distribution propres aux producteurs :
Soit pour combattre la puissance des
distributeurs soit par stratégie, de nombreux fabricants ont
développé des réseaux de distribution dans lesquels la marque
devient une exclusivité. Le commerçant distributeur obtient la
garantie d'être le seul à proposer le produit sous l'enseigne
du fabricant.
D'autres industriels choisissent de défendre
leur marque de fabrique en se constituant un réseau de
distributeurs agréés ou de concessionnaires.
b) le développement d'actions
mercatiques spécifiques aux distributeur :
La coopération trouve de l'intérêt lorsque
les différents partenaires ont un objectif commun, comme celui
de mieux coller aux évolutions rapides du marché. Par accords
de coopération commerciale ou par actions de mercatique
associée producteurs et distributeurs améliorent leur
efficacité commerciale réciproque. L' E.D.I permet aussi
d'exploiter en commun les données de la lecture optique des
caisses et de mieux appréhender les nouveaux comportements des
consommateur.
La promotion des produits "sans
marque" :
a) par les soldeurs et les magasins
d'usine :
Sur le modèle américain (du "Factory
outlet center"), on a vu apparaître en France à partir des
années 85 les magasins d'usine (21 actuellement en France) ainsi
que les réseaux de soldeurs.
Pour le fabricant, les magasins d'usine offrent
la possibilité d'écouler à moindres frais stocks, invendus,
fins de séries et deuxième choix de produits dégriffés. Cette
sorte de distribution est particulièrement développée et
concentrée à Troyes (par exemple avec le centre Marques
Avenue).
b) par les G.M.S. :
Aujourd'hui, le produit sans marque n'est pas
absent des linéaires des magasins (la plupart du temps, le logo
de l'entreprise de distribution est apposé sur l'emballage) où
il fait office de premier prix pour des produits basiques
(farine,...). Une chaîne d'hypermarchés (Docks de France avec
l'enseigne Mammouth) a relancé la vente en vrac il y a quelques
années.
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